3 questions à … Antoine VISSET

06/01/2025
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Antoine VISSET, 42 ans, a fêté le 27 novembre dernier les 40 ans de Frimor, la société d’entreposage et stockage frigorifique qu’il gère, basée à Saint-Avé dans le Morbihan. Cet anniversaire est l’occasion pour lui de revenir sur l’histoire de Frimor et de partager son investissement au sein de LA CHAÎNE LOGISTIQUE DU FROID et ses ambitions en tant que Délégué de région.

Frimor fête ses 40 ans, pouvez-vous revenir sur le parcours de votre entreprise et son évolution sur les 40 dernières années ?

Frimor, c’est avant tout une aventure humaine et entrepreneuriale unique. Ces 40 années ont été marquées par des hauts et des bas, mais aussi par une capacité constante à se réinventer. Quand je suis arrivé il y a 10 ans, l’entreprise était à un tournant crucial : elle devait être vendue. Nous avons pris un pari audacieux, celui de relancer les investissements et de nous repositionner sur des marchés différents, en restant fidèles à notre ADN d’innovation et d’adaptabilité.

Nous avons toujours cherché à ne pas suivre les tendances mais à explorer des niches où notre expertise pouvait vraiment faire la différence.

Notre histoire a commencé en développant des procédés de production internes spécifiquement adaptés aux besoins de notre voisin Saupiquet.

Ce genre de projet illustre notre capacité à créer de la valeur en apportant des solutions sur mesure.

Chaque étape a apporté son lot de défis. Il y a eu des échecs, bien sûr, comme des projets qui n’ont pas abouti ou des choix stratégiques qui se sont révélés moins porteurs que prévu. Mais ces expériences ont été de formidables leviers d’apprentissage. Elles nous ont permis de renforcer notre résilience et d’affiner notre stratégie pour mieux répondre aux attentes de nos clients et anticiper les évolutions du marché.

Notre plus grande réussite réside dans notre capacité à rester une entreprise indépendante, agile et à l’écoute. Cela nous a permis d’innover, d’élargir notre portefeuille de clients et de diversifier nos activités.

Dans un secteur aussi compétitif que le nôtre, il est essentiel de ne pas avoir peur de prendre des risques calculés, d’apprendre de ses échecs et de ne jamais perdre de vue l’importance de l’innovation.

Frimor en est la preuve, je pense : après 40 ans, nous sommes toujours là, plus forts et plus déterminés que jamais.

 

Vous êtes très investi au sein de LA CHAÎNE LOGISTIQUE DU FROID, notamment au niveau local en tant que Délégué de région Logistique, est-ce important pour vous  ?

C’est d’abord une grande fierté. Être une petite structure dans un secteur dominé par les grands groupes et représenter notre région montre que chaque acteur, quelle que soit sa taille, a son importance. Je crois profondément qu’on est toujours plus forts ensemble que séparément.

Ce rôle me tient à cœur parce qu’il repose sur le partage : partager nos réussites, mais aussi nos difficultés. C’est dans ces échanges que l’on trouve des solutions et que l’on avance collectivement. Nos rendez-vous annuels en sont un excellent exemple : voir qu’ils sont attendus et appréciés par les participants démontre que les enjeux ne sont pas seulement techniques ou économiques, mais avant tout humains.

Enfin, en tant que délégués, nous avons une responsabilité. Nous devons incarner ce changement et faciliter les avancées pour l’ensemble de notre secteur. C’est un plaisir de travailler avec des personnes passionnées et engagées, et de voir que, pas à pas, nous faisons bouger les choses ensemble.

 

En intégrant les enjeux actuels et ceux à venir à plus ou moins longs termes, quelles sont les perspectives de transformation pour l’entreprise dans les 40 prochaines années selon vous ?

Le secteur de l’entreposage frigorifique se trouve à un carrefour important, avec de nombreux défis à relever : le coût énergétique, la difficulté de recrutement, les évolutions des habitudes de consommation, et une pression réglementaire toujours croissante. Notre rôle est double : d’une part, anticiper ces évolutions, et d’autre part, accompagner nos clients en nous basant sur leurs propres prévisions. Cela demande une grande agilité.

Je pense que l’avenir passera par une réactivité et une souplesse accrues. Nous devons être capables d’ajuster rapidement nos ressources, nos process et nos équipes pour répondre à des besoins qui peuvent évoluer du jour au lendemain. Cela implique aussi de renforcer nos équipes avec des talents prêts à relever ces défis.

Mais au-delà de l’agilité individuelle, je suis convaincu que la vraie force de notre secteur réside dans le collectif. Chaque entreprise, quelle que soit sa taille, a un rôle essentiel à jouer. Si nous parvenons à renforcer le maillage national, à mieux collaborer et à partager nos solutions, nous serons mieux armés pour faire face aux enjeux de demain.

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